Coup de tonnerre aujourd’hui pour Constant van Paesschen alors qu’il disputait le Grand Prix 2* d’Oliva. Après une combinaison, son cheval de tête, Isidoor van de Helle, âgé de 17 ans a trébuché et puis a sauté encore un vertical avant que le cavalier ne descende précipitamment de selle. Il venait de sentir que quelque chose d’anormal se passait pour son compagnon. Avec le cheval tenant l’antérieur gauche en l’air , il n’y avait malheureusement plus le moindre doute. Épaulé par ses grooms mais également d’autres cavaliers proche de la piste, Constant Van Paesschen a pu rassurer son cheval et le garder le plus calme possible pour laisser l’équipe vétérinaire du MET intervenir rapidement pour immobiliser le membre blessé. En pleurs,(comme beaucoup qui assistaient à la scène), le cavalier belge savait que ce qui venait de se passer était grave et craignait le pire. Toutes les précautions étaient prises pour ramener Isidoor a son boxe après avoir réussi à le placer dans un van. Le verdict n’allait pas tarder à tomber après l’échographie: rupture totale du tendon. Une blessure qui signe malheureusement la fin de a carrière sportive d’Isidoor van de Helle.
Ce n’est clairement pas la fin que le cavalier belge aurait espéré pour son cheval avec qui il avait écrit quelques unes des plus belles lignes de son palmarès. Mais il se consolait quelque peu après que la fracture crainte un moment, ait été écartée après les examens vétérinaires.
C’est une page de dix ans qui se tourne ainsi pour le couple qui, durant cette période, a remporté 7 Grand Prix (1 quatre étoiles, 3 trois étoiles et 3 deux étoiles). Mais également de nombreuses places d’honneur dans de belles épreuves. Isidoor van de Helle quitte donc la compétition sur la pointe des sabots et après sa convalescence devrait couler une douce retraite dans les prairies d’Hof-Ten-Bos, la propriété de la famille Van Paesschen.
En fin de journée, Constant Van Paesschen déclarait sur ses réseaux sociaux:
« Mon cher Isi
C’est avec une larme à l’œil que je t’écris ce message. Après la blessure que tu as subie aujourd’hui, il est temps pour nous de dire au revoir à ce que tu aimais le plus faire : sauter. Tu es le cheval qui a le plus compté pour moi. Tu étais mon meilleur ami, toujours le premier que je montais si tu ne faisais pas la grasse matinée. Nous avons traversé des hauts et des bas, notre dixième saison ensemble était sur le point de commencer. Quel parcours nous avons eu ensemble. Tu ne cessais de me surprendre, en franchissant des obstacles et des parcours que je n’aurais jamais imaginé que tu pourrais sauter. Mais bon sang, tu étais un vrai combattant, tu croyais en toi, tu me faisais confiance même si tu es borgne de l’œil droit. Tu n’as jamais remis en question ce que je te demandais. Tu as toujours su te faire aimer et choyer par tes soigneurs. Tu as donné du fil à retordre à Melaine, Émilie et Marie pendant ces 10 années, mais qu’est-ce qu’elles t’ont aimé et se sont battues pour toi.
Je savais qu’un jour, notre temps dans l’arène prendrait fin. Mais bon sang, c’est dur, mon vieux. Il est temps pour toi d’aller embêter les plus jeunes au pré maintenant. Essaie de leur transmettre ta mentalité, s’il te plaît. Ce fut un honneur de t’avoir comme cheval principal ces 10 dernières années. Aucun mot ne serait suffisant pour te remercier de tout ce que tu as fait pour moi, mon ami. Profite de ta retraite. »
