Ce week-end, Bryan Balsiger a remporté la première étape du circuit coupe du monde 2022-2023 avec la jument SBS Dubai du Bois Pinchet (Kashmir van’t Schuttershof x Andiamo Z). Trois ans après avoir remporté cette même coupe du monde avec un autre SBS Clouzot de Lassus, le cavalier helvétique remet le couvert à la plus grande joie de sa co-éleveuse Sandrine Vanderlin. Pourtant cette dernière ne passe plus ses journées au plus près des chevaux après un important choix de vie il y a déjà 7 ans où l’éleveuse et son mari ont décidé d’emmener leurs filles et leurs chevaux en Camargue.
« Je ne suis plus vraiment les concours et ce week-end, j’ai reçu plusieurs messages d’amis qui m’ont appris la bonne nouvelle. C’est certain que même si nous sommes sortis quelque peu de ce milieu aujourd’hui, cela fait plaisir de voir que nous avons fait du bon travail. Nous avions acheté la mère de Dubai à Christophe Ameeuw pour un petit prix. Elle n’avait pas beaucoup d’expérience. Nous avons finalement décidé de la confier à Michel Deprez qui l’a faite évoluer jusqu’en 140. A Meise, beaucoup de gens s’intéressaient à la jument et nous étions sur le point d’accepter de la vendre … mais à la place, cela a été son dernier concours ! Elle a fait des coliques et il a fallu lui mettre un filet en urgence. Après cet évènement, nous avons décidé de la mettre à l’élevage et c’est comme cela qu’est né Dubai du Bois Pinchet ! Je possédais la mère avec un ami, Vincent kleinermans. Nous avions plusieurs chevaux ensemble et lorsqu’ils ont eu trois ans, nous avons décidé d’échanger nos moitiés. Vincent a pris Dubai et j’ai pris un autre cheval. Dubai a ensuite été vendue à 5 ans en Suisse. » expliquera l’ancienne éleveuse qui prendra une décision qui changera sa vie il y a 7 ans.
« Mon mari avait une énorme envie de changer de vie. Nous apprécions énormément la Camargue et nous avons finalement décidé de partir avec nos filles et neuf de nos chevaux pour nous installer. A la base, nous voulions reprendre un centre équestre mais d’une part, nous nous sommes vite rendu compte que ce n’était pas une terre d’élevage et ensuite la qualité des centres équestres était bien loin de nos attentes. Nous avons patienté 5 mois à tenter de trouver une solution mais aucun organisme n’a voulu nous suivre dans notre projet de faire une infrastructure équestre digne de ce nom comme nous en connaissons en Belgique. Finalement, après avoir étudié plusieurs solutions, nous avons décidé que nous souhaitions vraiment rester dans cette région et en deux jours, nous avons fait l’acquisition de l’hôtel – restaurant Le Président qui compte 28 chambres à Belllegarde entre Arles et Nîmes. Nous avons le plaisir de nous en occuper avec notre fille ainée aujourd’hui. Nous n’avons vraiment aucun regret, nous vivons au paradis et nous sommes très heureux de notre choix. Les concours me manquent … mais la vie au quotidien les pieds dans le fumier, beaucoup moins ! » s’amusera-t-elle.